Alouette lulu
Lullula arborea
« Cet oiseau a l’habitude de s’élever très-haut, presque verticalement, de se soutenir pendant assez longtemps à la même place et de faire entendre du haut des airs un chant fort doux, agréable et varié que plusieurs auteurs ont comparé, mais à tort, à celui du rossignol. Comme ce dernier oiseau, il chante aussi la nuit. »
Hippolyte BOUTEILLE (Ornithologie du Dauphiné, 1843)
Description du chant
Chant mélodieux, simple et cristallin, portant loin et sans rival, de tonalité moyenne : c'est un des beaux concerts que la nature nous offre. La Lulu lance des trilles flûtés : « lullulullu » et « duliduli » dont l'intensité et la fréquence augmentent au cours de la strophe.
Le mâle survole son territoire d'un vol presque vertical en enchaînant courbes et spirales puis il descend sur un arbre, un piquet de clôture, un buisson ou au sol. Certes, cette alouette chante pendant le jour mais c'est de préférence par nuits claires qu'elle nous fait entendre ses plus beaux trilles flûtées qui durent parfois plus d’une minute. On retiendra les motifs composés de 2-3 éléments et la pureté du chant flûté (XC 123593, Jordi Calvet).
Cycle du chant
− Cycle annuel : on peut entendre le chant dès février et jusqu'en juin :
− Cycle journalier : plutôt en matinée, mais il est vrai que la lulu chante durant toute la journée, parfois aussi lors des nuits claires
Les cris de l’Alouette lulu
Un large éventail de cris vient compléter le vocabulaire de l’Alouette lulu (XC 124499, Jarek Matuziak)
Le cri de contact est un doux sifflement « tlui-tlui » qu’on retrouvera dans les cris d’alarme « didluit » ou « t’luitt » (XC 281305, Peter Boesman).
On note également des cris en vol « d’dluit » (XC 151504, Herman van der Meer) et en migration des cris de contact (XC 37920, Krystian Zwolinski)
Dérangés en migration, les oiseaux poussent un trille « prrrett » bien différent des cris d’alarme habituels.
Remarques
En l’observant en vol, et chantant, on se gardera de l’identifier comme un pipit des arbres.
Pour donner un nom à son chant on dit que l’alouette lulu tire-lire (ou tirelie)
Le coin de l’expert
Dans une séquence d’une minute on dénombre 9 strophes qui durent chacune environ 2.5’’ avec des intervalles de 4.5’’ en moyenne.
Chaque strophe est généralement composée par la répétition d’une même note (répétée de 5 à 15 fois voire plus).
Où écouter l’Alouette lulu en Isère ?
− Altitude : les observations se répartissent sur l’ensemble des altitudes, mais ne dépassent guère 1500m, avec une préférence marquée pour les versants méridionaux (barycentre altitudinal : 800m) ; un record au-dessus de Chichilianne (1843m) le 9 juillet 2010 ;
− Milieu : Comme son nom latin l'indique elle apprécie les arbres ; on la trouve plutôt dans les milieux semi-ouverts : landes buissonnantes et arbustives, bocages, et ne craint guère les secteurs accidentés ;
− Localisation : espèce bien représentée dans le Trièves