Grimpereau des jardins
Certhia brachydactyla
« … on le voit grimper sans cesse aux troncs des arbres … Confiant comme le Rouge-gorge, il se laisse approcher sans la moindre méfiance et sans cesser son travail. Pourtant, dès la fin de février et aux premiers beaux jours, il se repose par moments pour nous dite sa petite et modeste chanson. »
L. d’HAMONVILLE (Atlas de poche des oiseaux de France, Suisse et Belgique 1898)
Description du chant
Motif très sonore comparée à la petite taille de l’oiseau qui peut être entendu toute l’année surtout de mi-janvier à juin avec un sursaut en automne. Pour retenir son chant, une phrase de défiance que vous adresse le grimpereau lorsqu’il chante : « Non, tu ne me verras pas ! ».
Son chant, très caractéristique, est émis fréquemment au printemps. Il est sonore, clair, porte assez loin (XC 078490, Jacques Prévost et XC 210453, Jarek Matuziak)
C’est une phrase simple et stable avec une introduction variable de notes détachées dans une tonalité aiguë, et qu’on pourrait transcrire ainsi « ti ti tilui ti » (XC 155590, Jack Berteau)
L’oiseau chante en mouvement le long des troncs.
Cycle du chant
− Cycle annuel : le chant peut être entendu tout au cours de l’année mais c’est en février qu’il devient régulier et cela jusqu’en juin :
− Cycle journalier : chanteur matinal, actif peu avant l’aube.
Les cris du Grimpereau des jardins
On retrouve dans le chant les cris de contact (XC 331786, Peter Ertl et XC 188072, Lars Lachmann) qui sont émis isolés ou en série (XC 146683, Fernand Deroussen).
Remarques
Sur le terrain, le chant reste le seul moyen de le différencier de son cousin le Grimpereau des bois : en effet, les plumages ne se différencient que par d’infimes détails. Le grimpereau des bois imite parfois celui des jardins et ça ne facilite guère la tâche de l’ornithologue !
Le coin de l’expert
La strophe, relativement courte (1.1 à 1.5’’), est formée de 6 (4-9) notes sifflantes, claires et fortes, plutôt plaintives, chacune séparée par une pause de même durée.
Les différents individus produisent des chants très semblables, mais chacun d’entre eux est quand même différenciable des autres notamment par l’analyse des sonogrammes : structure des motifs (principalement l’avant-dernier), le nombre d'unités sonores et la longueur du chant.
Il existe également des dialectes : une étude portant sur 156 mâles chanteurs (1447 chants) en Allemagne, France et Espagne, à permis d’isoler 12 dialectes, résultat fondé sur de petites différences portant sur les unités sonores 5 et 6.
Où écouter le Grimpereau des jardins en Isère ?
− Altitude : les trois-quarts des observations de chanteurs sont faits sous la cote 500 et 97% au-dessous de 1000m. Observation record d’un mâle chanteur : au-dessus de Lans en Vercors, à 1710m, le 26 avril 2014 (barycentre altitudinal : 390m) ;
− Milieu : Il affectionne les écorces des vieux arbres qu’il trouve dans les parcs, les vergers, les groupes d’arbres et les hautes futaies claires dans les forêts de pins ;
− Localisation : dans les parcs arborés à Grenoble, ou dans les forêts le long de l’Isère.