Gobemouche gris
Muscicapa striata
« Ce gobe-mouche arrive au printemps dans nos contrées et les quitte en septembre. Il ne chante pas ; il laisse de temps en temps échapper un cri aigu et désagréable. »
Hippolyte BOUTEILLE (Ornithologie du Dauphiné, 1843)
Description du chant
Nous laisserons à Bouteille la responsabilité de ses propos sur le chant du Gobemouche gris, mais il est vrai que les productions sonores de cet oiseau gris sont vraiment très limitées
− Le chant du Gobemouche gris est insignifiant ! (XC 078476, Jacques Prévost) ;
− Quelques onomatopées du style « tssip tsi tsitsi sss » suffisent à le décrire ;
− Parfois, si l’on est près de l’oiseau on peut entendre un bref gazouillis ;
− Confusions possibles : cris de passereaux (Rougegorge, Gros-bec, Grimpereau).
Cycle du chant
− Cycle annuel : migrateur trans-saharien le gobemouche gris revient en moyenne le 24 avril (+/- 20 jours) en Isère :
− Cycle journalier : chante avec le lever du soleil.
Les cris du Gobemouche gris
Aussi modestement que par son chant, le Gobemouche gris ne brille guère par ses cris : ce sont de petits « trsiii » ou « tzi » durs et aigus égrenés dans une monotone fréquence (XC 330333, Albert Lastukhin)
Le cri d’alarme ressemble à un « zui titi … zui titi … zui titi … » (XC 329792, Dimitri).
Remarques
C'est le plus souvent le comportement de chasse de cet oiseau qui attire l'observateur ; en effet, le chant discret du Gobemouche gris reste souvent perdu dans le concert qu’offrent les autres oiseaux alentour.
Le coin de l’expert
Ce qu’on entend de l’oiseau est généralement les séries de « tsip » qui s’enchaînent de façon bien monotone.
Le Handbook précise que ces « tsip » s’égrènent à raison de un à la seconde.
Les enregistrements personnels confirment cette cadence : l’étude d’un sonogramme représentant une séquence de 45’’ montre que l’oiseau a produit 50 « tsip » se répartissant ainsi :
− 34 tsip simples ;
− 15 tsip double ;
− 1 tsip plus complexe.
Où écouter le Gobemouche gris en Isère ?
− Altitude : 98% des observations de chanteurs sont faites sous la cote 1000m (barycentre altitudinal : 400m). En Rhône-Alpes, il est noté jusqu’à 1500 m d’altitude et en Isère un record d’altitude à 1434m au col du Sénépy le 27 mai 2012, mais c’est exceptionnel ;
− Milieu : Le Gobemouche gris, migrateur intégral, fréquente les milieux de boisements ouverts, les lisières boisées, les clairières, les friches jardins ou parcs, dès son retour de migration à la fin d’avril ;
− Localisation : à Grenoble au parc Mistral, au Jardin des Plantes et même dans les arbres qui bordent la MNEI où siège la LPO Isère !